Louise travaille dans un hôtel de province sans charme où tous les jours se suivent et se ressemblent. Mais c’était sans compter sur l’arrivée d’un vieux réalisateur, venu faire du repérage dans la région, qui lui propose le rôle principal de son dernier film. Il faut dire que notre femme de chambre a un regard qui captive, on le lui a toujours dit. Louise hésite sans réaliser que cette décision va définitivement changer sa vie.
Figurante pose la question de l’influence des médias dans notre perception du bonheur. Louise rêvait d’une maison d’hôte bien à elle près de la colline aux mimosas, mais l’arrivée de cette équipe de tournage va vite faire naître des envies de célébrité et de paillettes qui n’étaient pourtant pas les siennes.
Ce qui commence comme une version moderne de Cendrillon va vite s’avérer bien plus complexe. Dans l’histoire de Dominique Pascaud, la nouvelle princesse déchante assez vite. L’univers du cinéma la pousse à remettre en question toute son existence : son travail, son appartement, sa ville, son petit-ami, son avenir. Même son père ne remplit plus ses attentes, elle se surprend à vouloir qu’il ressemble plus au vieux réalisateur. Louise essaye, se trompe, fait demi-tour, recommence, espère. Elle cherche avant tout à savoir ce qui la rendra véritablement heureuse. Une quête que nous partageons tous mais encore faut-il s’y atteler avec autant d’acharnement et de lucidité que notre héroïne.
Figurante m’a séduite. Le style de l’auteur est élégant et épuré. Le lecteur se laisse vite emporter par les pensées de Louise, au point de s’y confondre parfois.
Un roman que j’ai découvert dans le cadre de l’opération Masse Critique de septembre 2015. Je remercie donc Babelio et les Editions de la Martinière pour ce moment de poésie.
Dominique Pascaud, Figurante, Ed. de la Martinière, 2015.
La Désordonnée 